Lettre aux amis de la confrérie de Saint Joseph – Juin 2020

Le 27 juin 2020
Fête de Notre-Dame du Perpétuel Secours

Chers amis de la Confrérie de Saint-Joseph,

Premier anniversaire

La confrérie a désormais un an. En effet, elle a été fondée officiellement le 1er mai 2019. Et une première lettre de liaison a été envoyée, il y a exactement un an : le 27 juin 2019. Rendons grâce à Dieu d’avoir pu passer sans dommage cette année un peu particulière.
Cela a permis de confier plus de 400 messes à 7 prêtres qui manquaient de messes. Ce résultat est certes modeste comparé à ceux d’organisations comme le sanctuaire de Notre-Dame de Montligeon, mais nous ne cherchons nullement la performance : nous cherchons simplement à augmenter le nombre de messes dites pour le repos des âmes du purgatoire tout en aidant des prêtres financièrement dans le besoin.
Soyez donc tous remerciés pour les messes que vous avez offertes par le biais de la confrérie.

Après le confinement

Le confinement a eu, entre autres graves conséquences, celle de priver de nombreuses personnes non seulement d’accompagnement au moment de la mort, mais aussi de véritables funérailles.
Et il est à craindre que, faute de cérémonie religieuse, nombreux sont ceux qui n’ont pas eu ou n’ont eu que peu de messes pour le repos de leur âme.
Il nous faut corriger ce triste fait en faisant dire des messes pour tous ceux qui, morts pendant cette période, se trouveraient au Purgatoire faute d’avoir pu recevoir le sacrement de l’Extrême-Onction au moment de rendre le dernier soupir.

Voici ce qu’a dit à L’Homme Nouveau, le 8 mai dernier, le cardinal Sarah, préfet de la Congrégation pour le Culte divin et la discipline des Sacrements et qui, le 22 septembre dernier, a encouragé la confrérie dans son action pour faire dire des messes pour les âmes du purgatoire :

Je voudrais insister enfin sur la prière pour les défunts. En de nombreux pays, les défunts ont dû être mis en terre sans que des obsèques convenables aient été célébrées. Il nous faut réparer cette injustice.

De plus, je voudrais déplorer ici certaines pratiques récentes, qui favorisent le développement de nouvelles façons de disposer des restes mortels, dont l’hydrolyse alcaline, où le corps du défunt est placé dans un cylindre de métal et dissous dans un bain chimique qui ne laisse subsister que quelques fragments osseux analogues à ceux qui résultent de l’incinération. Les effluents sont alors évacués dans les égouts. Le procédé d’hydrolyse alcaline ne manifeste pas pour la dignité du corps humain un respect qui correspond à celui que proclame la loi de l’Église. Mais même si nous n’avons pas la foi, il est absolument inhumain, cruel et irrespectueux de traiter ainsi des personnes que nous aimons et nous ont aimé si tendrement. « Ne savez-vous pas que vous êtes un temple de Dieu, et que l’Esprit de Dieu habite en vous ? Si quelqu’un détruit le temple de Dieu, celui-là Dieu le détruit. Car le temple de Dieu est sacré, et ce temple, c’est vous » (1 Co 3, 16-17 ; 6, 19).

Par piété filiale, nous devons entourer tous les défunts d’une ardente prière d’intercession pour le salut de leur âme. J’encourage les pasteurs à célébrer des messes solennelles pour les défunts. Il est heureux en ces cas que, selon les coutumes de chaque lieux, la messe soit suivie d’une absoute célébrée en présence d’une représentation symbolique des défunts (Tumulum, catafalque), et d’une procession vers le cimetière avec bénédiction des tombeaux. Ainsi l’Église, telle une vraie mère, prendra soin de tous ses enfants vivants et défunts et présentera à Dieu au nom de tous un culte d’adoration, d’action de grâce, de propitiation et d’intercession.

Alors, prions pour tous ceux qui sont morts pendant cette épidémie, particulièrement pour ceux qui n’ont pas pu avoir d’obsèques et faisons dire des messes pour le repos de leur âme.

Yves de Lassus
Chancelier de la confrérie